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Daan Technologies : au cœur de la réindustrialisation

La réindustrialisation par l’innovation
L’industrie désigne l’ensemble des activités économiques qui produisent des biens matériels par la transformation et la mise en œuvre de matières premières. D’après l’INSEE, son poids dans notre richesse nationale a été divisé par 2 depuis les années 1970. Elle pesait 22% du PIB en 1970, contre 11% aujourd’hui. Il y a, toujours selon l’INSEE, plusieurs explications à ce phénomène :

 

Les entreprises industrielles ont externalisé une partie de leurs activités vers les services, principalement au cours des années 1990. Par ailleurs, la concurrence étrangère s’est intensifiée [..] Enfin, la structure de la demande se modifie nettement au profit des services, surtout au cours des années 1990.

En France, depuis quelques années, les initiatives se multiplient pour favoriser l’innovation, répondant à une volonté conjointe des secteurs public et privé. En effet, l’innovation permet d’acquérir un avantage comparatif, de monter en gamme dans un contexte mondialisé et donc souvent très concurrentiel. En France, l’émergence d’écosystèmes de start-up innovantes apparaît comme un des meilleurs leviers de croissance et de compétitivité.

 

Le modèle français, ce n’est pas forcément de grossir comme la grenouille pour devenir le bœuf allemand, mais d’associer une multitude de petites grenouilles pour faire des Licornes. Et ça marche. (Martial You, rédacteur en chef du service économique de RTL, décembre 2016)
De plus en plus de grands groupes, que des process rigidifiés et des compétences standardisées auront peu à peu éloigné d’une culture d’innovation, délèguent une partie de leur R&D à des start-ups, profitant de leur hyper-adaptabilité et de leur hyper-spécialisation. C’est ce que l’on appelle l’open innovation : en échange de ressources (financements, hébergements, incubation), les jeunes pousses offrent leur capacité d’innovation à un groupe. Deux exemples parmi les plus récents : le concours MoveTech, appel à projet organisé par la SNCF, et le lancement d’une Digital Factory par Thalès comprenant en son sein un incubateur de start-ups.
La recrudescence de l’entrepreneuriat en France
Depuis quelques années, l’entrepreneuriat connaît un véritable essor, dopé par un environnement de plus en plus favorable (près de 30 000 créations d’entreprise mensuelles contre 20 000 il y a 5 ans).

 

Elaboré sur la base du rapport émis par Louis Gallois en 2012, le pacte national pour la croissance, la compétitivité et l’emploi (PCCE) visait, ainsi que le résume l’Agence Française pour les Investissements Internationaux (AFII), à redonner aux entreprises françaises les moyens de se positionner “de manière offensive et durable dans la compétition internationale, tout en concourant à la compétitivité de l’économie nationale”. Le PCCE est connu pour sa mesure phare, le Crédit d’Impôt pour la Compétitivité et l’Emploi (CICE), mais il vise aussi à dynamiser les pôles de compétitivité, à généraliser le préfinancement du Crédit Impôt Recherche (CIR) et à instaurer un accompagnement de l’Institut National de la Propriété Industrielle en matière de stratégie de propriété industrielle. Il renforce en particulier les soutiens publics à l’innovation et l’accès à des financements plus performants, notamment grâce à la création en 2013 de la Banque Publique d’Investissement (Bpifrance), issue de la fusion d’Oséo (rebaptisé alors Bpifrance Financement), de CDC Entreprises (l’activité de capital-risque de la Caisse des dépôts) et des fonds souverains FSI (renommé Bpifrance Investissement) et FSI régions.
 
En parallèle, toujours en 2013, Fleur Pellerin annonce, en présence de Louis Gallois, le lancement du label French Tech, conçu comme “une marque collective et ouverte pour désigner et valoriser l’éco-système des start-ups françaises en France et à l’international”. L’initiative French Tech est portée par la Mission French Tech, organisme lié au Ministère de l’économie et des finances, des Affaires Étrangères et au CGI, et soutenue par la Caisse des dépôts, Bpifrance et Business France (structure d’accompagnement des PME et des ETI à l’international, née de la fusion d’Ubifrance et de l’AFII en 2015) qui peuvent dès lors coordonner leurs actions en faveur des start-ups. Ainsi, comme le note l’INRIA, Bpifrance met 200M€ à disposition des accélérateurs partenaires de l’initiative French Tech (Fonds French Tech accélération, qui avait déjà investi un montant de 30M€ en mai dernier) et la Caisse des dépôts dédie 15M€ à l’attractivité internationale, le tout s’inscrivant dans le cadre d’une amélioration du Programme d’Investissements d’Avenir (PIA) piloté par le Commissariat Général à l’Investissement (CGI) depuis 2010.
 
La French Tech propose en outre plusieurs dispositifs d’aide aux start-up innovantes, comme la bourse French Tech lancée en 2014 et consistant en une bourse d’amorçage d’un montant de 10 000 à 45 000€, octroyée par Bpifrance, pour un montant total en 2017 de 26 millions d’euros. La French Tech, c’est aussi depuis 2016 le programme French Tech Ticket, une offre d’accueil pour les entrepreneurs étrangers qui veulent développer leur start-up en France, le pass French Tech, “programme national d’accompagnement lancé en 2014 à destination des entreprises en hyper-croissance, pépites de la French Tech”, le programme French Tech Diversité, qui vise à promouvoir la diversité sociale dans l’écosystème startups français, les hubs French Tech, communautés French Tech d’entrepreneurs et investisseurs installés à l’étranger, et enfin un accès aux grands événements tech internationaux, comme le Consumer Electronics Show (CES) à Las Vegas.

 

Mais le programme le plus prometteur en matière de réindustrialisation est sans doute la très récente French Fab, initiative lancée en avril 2017 et dévoilée le 2 octobre dernier par Bruno Lemaire. 

 

La French Fab […] c’est l’écosystème de l’industrie française qui est trop méconnu et qui mérite toute notre considération. 
L’essor de l’achat public innovant
Il y a 10 ans, en décembre 2007, un rapport de l’économiste Lionel Stoléru évoquait l’accès des PME aux marchés publics et la création d’un Small Business Act à la française. Le Small Business Act américain permet de confier 23% des contrats gouvernementaux aux PME nationales ; il a par exemple favorisé Intel, les logiciels Microsoft et bien d’autres. En 2014, une plateforme des achats d’innovation de l’Etat voit le jour, à l’initiative de l’association Pacte PME pour le Service des achats de l’Etat (SAE). Celle-ci fonctionne sur le principe des appels à compétences et de la proposition spontanée, plus efficaces que les appels d’offre classiques.
 
Les politiques d’achat public sont conduites par la Direction des Achats de l’Etat (DAE), celle-ci se substituant depuis mars 2016 au Service des Achats de l’Etat (SAE) en réponse à un rapport de 2015 remis au gouvernement par Michel Grevoul (directeur du SAE). Ce dernier préconisait notamment la prise en compte d’objectifs d’intérêt général comme la protection de l’environnement, l’innovation et l’emploi. Au cœur de la DAE, le pôle “Relations PME – Achats d’innovation” dirigé par Fatima Azzaz “définit et anime des actions interministérielles en matière d’achat aux petites et moyennes entreprises et veille à leur exécution effective. Il développe et assure le suivi des achats d’innovation […]”.

Par ailleurs, le 1er avril 2016, en parallèle à la création de la DAE, la réforme de la commande publique entre en vigueur. Elle vise à moderniser et simplifier le droit de la commande publique en faveur des PME et, surtout, des PME innovantes, notamment via la dématérialisation des procédures ou encore le renforcement du partenariat d’innovation. Enfin, plus récemment, en avril 2017, dans son rapport “Réindustrialiser par l’innovation”, commandé par le ministère de l’économie et des finances, Jean-Loup Blachier, l’actuel vice-président délégué de la Confédération des PME (CPME) et ancien médiateur des marchés publics auprès d’Arnaud Montebourg et de Fleur Pellerin, pointe notamment la nécessité de simplifier le partenariat d’innovation qui dispense les entreprises innovantes d’une mise en concurrence sur les marchés publics, afin de faciliter sa généralisation. Il propose aussi la création d’une plateforme d’achat pour entreprises industrielles innovantes, évoluant dans les secteurs de la Nouvelle France Industrielle (NFI). La NFI désigne 34 plans de réindustrialisation établis en 2013 par le gouvernement dans des secteurs stratégiques, tels que le Big Data, l’IoT, la cybersécurité ou encore la nanoélectronique.

Daan Technologies, une société bien implantée dans les nouveaux éco-systèmes
Damian Py et Antoine Fichet, co-fondateurs de Daan Technologies, ont eux-mêmes contribué, chez Bpifrance, à faire évoluer les écosystèmes de startups. Antoine Fichet a ainsi pris part à la structuration du pass French Tech et du programme French Tech Ticket, tandis que Damian Py a travaillé au sein de la direction de l’innovation de la filière IoT de Bpifrance, secteur industriel en plein essor. Daan Technologies s’est inscrite très tôt dans un réseau de partenaires et soutiens multiples : en 2017, la société figurait parmis les 30 lauréates du concours French Tech Diversité, accédant dès lors à un accompagnement par l’un des incubateurs partenaires de l’initiative French Tech, l’Usine.Io, à un programme de mentoring régulier (masterclass et demo days French Tech) et à des locaux dans Station F. Les 29 et 30 septembre derniers, Daan Technologies participait au ChangeNOW Summit, à Station F, sur la thématique de l’entrepreneuriat éco-responsable. Enfin, la société sera représentera la French Tech au Consumer Electronics Show (CES) à Las Vegas en janvier prochain.
 
Chez Daan Technologies, nous nous engageons en faveur du Made in France, de la réindustrialisation, du retour des emplois industriels. Bob mobilise de multiples partenaires localisés aux quatre coins de l’hexagone. Il sera notamment assemblé chez S20 Industries à La-Roche-Sur-Yon près de Nantes. Nous ne voulons pas seulement bénéficier des écosystèmes existants, mais en être pleinement acteurs, ainsi que le déclarait Antoine Fichet dans Le Figaro le 29 septembre dernier. 
Bob, un lave-vaisselle Made In France
Le Made in France est, pour de nombreux français, un enjeu majeur. Ainsi, selon l’IFOP, en 2017, 72% des Français se déclarent prêts à payer plus cher pour acheter français et 86% des français estiment qu’acheter un produit fabriqué en France est un acte citoyen permettant de soutenir l’industrie nationale. Or, il n’existe pas de définition juridique du Made in France, qui en ferait autre chose qu’une simple allégation commerciale. Une entreprise décidant d’indiquer son origine doit certes se conformer au principe d’origine non préférentielle appliquée par la Direction générale des douanes et droits indirects (DGDDI) et la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) sur le marché intérieur lors de la commercialisation, mais celui-ci demeure imprécis et donc peu valorisant. Édicté au chapitre 2 du code des douanes communautaire modernisé (CDC), il dispose en effet qu’une marchandise pour laquelle sont intervenus deux ou plusieurs pays dans sa production est originaire du pays où a eu lieu la dernière transformation substantielle ayant abouti à la fabrication d’un produit nouveau ou représentant un stade de fabrication important (article 60).
 
Il existe heureusement divers labels qui tirent leur fiabilité d’une certification par des organismes indépendants accrédités et le respect par les producteurs d’un cahier des charges précis. Ainsi, le label garantissant le plus haut degré d’exigence de l’origine française de tout type de produit est le label Origine France Garantie, qui pose 2 conditions :
• 50 % du prix unitaire de revient doit être acquis en France (hors dépenses de marketing).
• le produit doit acquérir ses « carac­téristiques essentielles » en France. Celles-ci sont définies par un collège sectoriel d’experts.
Les entreprises du Made in France peuvent enfin asseoir leur réputation en participant à des événements reconnus tels que le salon du Made in France, organisé par la Fédération Indépendante du Made In France (FIMIF). Bob y sera peut-être exposé fin 2018.
En attendant, restez connectés !